« Il y a eu les romans des soixante-huitards, voilà qu’arrivent ceux de leurs enfants.
Dans Ce n’est qu’un début, les rejetons des ci-devant révolutionnaires sont plutôt réacs, se shootent à la « sarkoke » et travaillent dans des ministères, à l’instar d’Ernesto-Léon, le héros de cette épopée comico-historique. À la suite d’un pugilat familial, voilà Ernesto en pleine descente d’un trip au pomerol propulsé dans le passé, sur les barricades du Quartier latin. C’est le départ de sa quête des origines. L’idée est excellente, le récit enlevé, souvent drôle, l’auteur renvoie dos à dos les deux générations, les illusions naïves de l’une et le cynisme désenchanté de l’autre, sans acrimonie mais avec une belle lucidité, qui n’exclut ni la nostalgie ni la tendresse. »