Samedi 13 janvier 24
Le premier bonheur de cinéma de l’année 2024.
Et le fait que ce film ait été recommandé à ULysse par sa propre fille le lui rend encore plus cher.
Samedi 13 janvier 24
Le premier bonheur de cinéma de l’année 2024.
Et le fait que ce film ait été recommandé à ULysse par sa propre fille le lui rend encore plus cher.
12 juillet 23
Ulysse apprend la mort de Milan Kundera, à l’âge de 94 ans. Il n’a pas lu (peut-être à tort) les derniers romans, écrits directement en français et plus secs, même s’il a continué à les acheter rituellement. Mais il est triste de voir disparaître l’auteur de ses vingt ans, l’un des premiers à l’avoir fait rêver sur la maturité.
Lire la suite KUNDERA EST MORT, VIVE MORETTIAdapté de 1101 Park Avenue, une nouvelle d’un certain Eric S. Hatch, ce film a été tourné en 1936 par Gregory La Cava. Celui-ci, après avoir été l’un des premiers animateurs de cartoon de l’histoire du cinéma, devint dans les années 20 réalisateur de comédie, resta au sommet dans les années 30 mais vit sa carrière sombrer dès les années 40 à cause de son anticonformisme, de son engagement social et… de son alcoolisme : bref, il aurait pu être l’un des personnages de son film.
La bande annonce originale :
Le début de Godfrey est génial :
Lire la suite MY MAN GODFREYSamedi 5 février 22
Même quand, comme moi, on avait envie d’aller voir un autre film, il est difficile de ne pas tomber sous le charme d’Irène et de sa famille. Je dirais : tomber par surprise, alors que le thème est presque banal. Car Irène vit à Paris, dans les années 40 (accessoirement), elle est Juive (accessoirement), sous l’Occupation (accessoirement). Mais rien de tout cela ne lui fait peur. Ce n’est pas pour cela qu’elle s’évanouit souvent, sûrement pas, ni qu’elle se brouille la vue avec de fausses lunettes. Plutôt parce qu’elle prépare le concours du Conservatoire avec trop de fièvre et qu’elle vit ses premières amours avec trop d’intensité.
Lire la suite UNE JEUNE FILLE QUI VA BIENMardi 9 novembre 21
Le canadien Philippe Falardeau avait déjà raconté dan Guibord s’en va-t-en guerre, les aventures picaresques et tendres d’un député d’une province autochtone pris dans les manœuvres nationales du vote d’une guerre. Dans My Salinger Year il s’inspire du livre autobiographique d’une certaine Joanna Rakoff. Jeune poétesse obligée de trouver un job alimentaire pour survivre, elle engagée par l’agence qui détient les droits de l’ermite littéraire mythique, « Jerry » Salinger. On la charge de répondre par un message standard aux dizaines de lettres que l’auteur de Catcher in the rye continue à recevoir depuis 1963 et auxquelles il ne répond jamais. Au lieu de les détruire, elle les lit. Et elle se met à rêver sur les auteurs de quelques-unes d’entre elles.
Lire la suite MY SALINGER YEARVendredi 27août 21
Fascinant. Beaucoup plus trouble que dans cette bande-annonce.
Lire la suite DrIVE MY CARLundi 14 juin 21
Ces quatre hommes ne décident pas seulement de se mettre à boire pour obtenir le taux d’alcoolémie qui leur permettra de supporter leur ennui, ou de dépasser leurs inhibitions. Ils cherchent un moyen (pourquoi pas celui-là, plus dangereux mais plus rapide qu’un autre ?) de redonner de l’intensité à leur vie, une fois atteint les quarante ans, les cinquante, les soixante, le toboggan lent.
Le mari et la femme se retrouvent pour un week-end de randonnée au bord d’un lac. Ils se retrouvent sous une tente à faire l’amour. En se retrouvant, ils découvrent à quel point ils se sont manqués.
Il accepte de danser pour la première fois depuis des années. Il ne danse pas seulement pour fêter la réussite de ses élèves réunis autour de lui, mais pour dire adieu à son ami disparu, et pour dire bonjour à lui-même, qui était disparu et qui peut être retrouvé. Pour montrer qu’il peut être de nouveau gracieusement, pathétiquement aussi, mais souverainement, là. Cette danse ne peut pas s’arrêter court, par un banal salut. Elle ne peut que s’achever dans un saut de l’ange, qui serait un saut de l’homme.
En découvrant cette séquence finale, tes poils se hérissent, tu te dis que tu vois là l’un des plus beaux moments de cinéma de toute l’année 2020 ou 21 (tout s’est arrêté). Ou de l’histoire? Et qu’elle dit quelque chose d’évident et d’encore trouble sur ton état d’esprit, sur celui de beaucoup d’Européens, autour de toi. Ce comédien, Mads Mikkelsen, qui porte tout ça, qu’il ne pouvait pas encore savoir, sur ses épaules et qui le balance, est prodigieux.
Nous nous arrêtons ensuite dans un petit café-librairie au creux de la rue de l’Ecole de Médecine. Il fait doux. C’est le lieu et le moment idéal pour discuter de ce film de retrouvailles.
A retrouver cette scène, un an après, même émotion.
Samedi 24 avril 21
Je découvre ce film de Tarentino deux ans après sa sortie. Etant donné que j’en ai entendu dire du mal par des amis, qui l’ont trouvé un peu trop long et ennuyeux, je suis surpris en bien.
Lire la suite ONCE UPON A TIME IN… HOLLYWOODSamedi 29 février 20
C’est une scène très brève. Rob Bilot, l’avocat, se retourne et dit à sa femme, face à la caméra : «Le système est pourri de l’intérieur. On nous fait croire que le système nous protège, que l’État nous protège, que les lois nous protègent, mais c’est faux. C’est nous seuls qui nous protégeons nous-mêmes. Si nous ne le faisons pas, qui le fera à notre place ? Personne ! »
Todd Haynes et Mark Ruffalo nous le disent, face à la caméra, direct. A nous de garder ces phrases à la mémoire ou de les oublier. Et, si on ne les oublie pas, si on se dit que cette courte scène est comme la moralité amère d’une fable de La Fontaine (plusieurs viennent à l’esprit : « La raison du plus fort… », « Selon que vous serez puissant… »), qu’est-ce qu’on en fait, en sortant du cinéma ?
Samedi 16 novembre 19
Après leur première vraie crise, c’est Alex qui reprend contact.
Il ne supporte pas de ne plus aller au cinéma avec Sarah (surtout quand, malgré le froid, elle met une petite jupe noire aussi ajustée) et il s’est montré prêt, pour une fois, à toutes les concessions nécessaires.
Notamment à aller voir La Belle époque, même s’il n’est pas en général très emballé par les films français, dont le scénario ne lui paraît jamais pleinement abouti. Il consent à aller voir celui-ci parce qu’il a conservé un bon souvenir de M et Mme Adelman. Il accepte aussi de retourner une deuxième fois dans la même salle, et ils se retrouvent à Odéon. Alors qu’il s’attendait à être déçu, il est emballé. Carrément emballé, il doit le reconnaître.
Pourquoi avoir pris autant d’incontestable plaisir à cette comédie ?
Lire la suite LA BELLE EPOQUELe site de poésie de Charles Bonaventure
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