Parmi les Français, deux jeunes types, un grassouillet et un petit mince, l’air d’ados attardés, coiffures de joueur de foot, rivés à leurs jeux sur leurs portables et à leurs clopes. Ce que notre pays a à offrir de plus bête et de plus banal.
Mais ils se révèlent plus drôles que je ne pensais.
Délicieuse matinée de soleil passée dans le Colisée, quelques heures de printemps en plein hiver. Les yeux fermés au milieu des touristes, j’en oublie même de prendre des photos. Je suis bien le seul.
C’est moins le site qui m’intéresse que l’exposition présentée au premier étage (et qui n’existait pas la dernière fois que je suis venu, il y une dizaine d’années). Elle permet de rêver à la réutilisation de l’amphithéâtre selon les époques.
Quand tous les touristes sont partis, il ne reste plus que des mouettes affamées, des SDF enroulés dans leur sac de couchage sur le porche des boutiques de luxe, des flics qui s’ennuient dans leurs voitures à l’arrêt.
Cette impression d’être au centre du monde et qu’il est vide.
Le meilleur moyen de préparer notre voyage à Rome, et notamment notre visite aux musées du Vatican, nous paraît être de regarder la deuxième saison de la série de Sorrentino (encore plus dingue, esthétisante et complexe que la première saison ?).
A moins que ça ne soit désormais le contraire : le voyage réel comme moyen de rester encore un peu dans l’univers de la série ?