Après leur première vraie crise, c’est
Alex qui reprend contact.
Il ne supporte pas de ne plus aller au
cinéma avec Sarah (surtout quand, malgré le froid, elle met une petite jupe
noire aussi ajustée) et il s’est montré prêt, pour une fois, à toutes les
concessions nécessaires.
Notamment à aller voir La Belle époque, même s’il n’est pas en général très emballé par les films français, dont le scénario ne lui paraît jamais pleinement abouti. Il consent à aller voir celui-ci parce qu’il a conservé un bon souvenir deM et Mme Adelman. Il accepte aussi de retourner une deuxième fois dans la même salle, et ils se retrouvent à Odéon. Alors qu’il s’attendait à être déçu, il est emballé. Carrément emballé, il doit le reconnaître.
Pourquoi avoir pris autant d’incontestable plaisir à cette comédie ?
A la fin de la répétition, comme il reste quelques minutes avant de se quitter, Denis, le comédien, fait faire aux élèves de l’option théâtre l’exercice de se compter.
Ulysse se déplace jusqu’au Théâtre de l’Onde, dans les embouteillages de Vélizy, pour voir ce spectacle qu’il avait manqué l’année dernière à l’Odéon, et dont deux de ses amies lui avaient dit qu’il les avait bouleversées.
Le professeur Normal emmène ses élèves voir la mise en scène de Y. Beaunesne au Théâtre de la Piscine : ses collègues sont enchantés (ouf, un classique qui n’a pas emmerdé les élèves), lui pas pleinement convaincu.
Ulysse va voir jouer son vieux pote Lyes
Salem dans l’une des dernières représentations de la pièce de Camus mise en
scène par Abd-al-Malik au Théâtre du Châtelet.