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Mon ami le Bûcheron se félicite que des sportifs de haut niveau réagissent pour protester (même en massacrant l’orthographe). « Mais, ajoute-t-il, si vous connaissez des profs d’EPS, vous pouvez aussi leur demander ce qu’ils pensent de ce tweet : juste pour voir s’ils vont plus ricaner ou hurler de rage… »
Avec le Bûcheron, nous avons regardé dimanche dernier France-Brésil à côté d’un vieil Américain que sa casquette et ses traits émaciés faisaient ressembler à Henry Miller. Il venait de débarquer de Californie pour les matches à élimination directe et s’était procuré des billets pour tous les tours suivants, afin d’assister à la compétition jusqu’à son inévitable dénouement : le quatrième triomphe de l’US Team.
Il n’avait pas l’air très impressionné par l’ambiance qui régnait dans le café, ni par le spectacle que lui proposaient les Bleues (on pouvait le comprendre). Même s’il nous a rappelé avec un sourire que la France avait été la seule à battre l’US Team cette année (évidemment, il s’agissait d’un match amical et le parfum de la compétition n’avait rien voir, surtout concernant l’US Team).
Comme ce fichu bar français paraissait ne pas avoir le wifi, il nous a demandé le chemin pour aller en voiture vers Reims assister le lendemain au triomphe de ses favorites sur l’Espagne et nous a donné rendez-vous pour les quarts de finale, qui serait sûrement un très beau match (même si l’on sentait que, dans son esprit, le résultat en était déjà joué).
Après son départ, Bûbûche m’a avoué qu’il avait dû résister à la tentation de l’envoyer sur l’autoroute de Rennes, plutôt que sur celle de Reims, histoire de lui compliquer un peu une Coupe du monde autrement beaucoup trop simple. La self-esteem de l’Us team, ce qu’on pourrait appeler la self-USteam, était apparemment aussi développée chez ses supporters que chez ses joueuse. C’était même, d’après le Bûcheron, notre principale chance de créer la surprise.
Demain soir, je déclare forfait ; je ne pourrai pas suivre le match avec mon pote pour cause de spritz amoureux. Mais, que ce soit la victoire de Valmie (oui, oui, au féminin) contre les tenantes du titre de noblesse ou la Bérézina face aux assauts irrésistibles des cosaques américaines, il m’a demandé d’avoir une pensée pour soutenir les Bleues dans leur tâche de Titanes.
Surtout qu’après la self US Team, il faudra encore se fader les Anglaises en demi-finale et les Allemandes en finale. Mais bon, conclut Bûbûche d’une voix bonhomme, il suffit d’y croire, et ne pas être trop sûres de soi !
Le public français est-il prêt à s’enflammer pour les filles comme il s’est enflammé en juin dernier pour les garçons ? On sent que les media et le bizness sont sur les starting-blocks (même France Culture consacre une chronique, même Coca Cola y va de sa pub à l’arrière des bus). Cet évènement sportif peut prendre une dimension sociologique, à replacer dans la dynamique « Me Too » de l’égalité homme/femme.
Mais tout dépend de la réaction volatile du
public : pour les hommes aussi, il n’a commencé à se passionner qu’à l’occasion
du 8ième grandiose contre l’Argentine. Avant, les râleurs (dont moi)
l’emportaient largement. Il n’y a que cette bûche de Bûcheron qui y croyait
déjà.
Et la réaction du public dépend des
performances de l’équipe : si elles se plantent, le bel édifice
sociologique et commercial imaginaire s’écroule. « Ensemble pour écrire l’histoire »,
peut-être, mais, si elles ne trouvent pas les premiers mots, tout le monde va
rapidement se désintéresser du scénario.
Intéressant : le Bûcheron et moi,
nous avons décidé d’aller dans les mêmes cafés qu’en juin. Pour voir si ça prend
pareil ou pas.
Ses écouteurs sur les oreilles, il court
lourdement sur le tapis roulant, à un rythme trop rapide pour lui, sans faire
attention à ce qu’il fait, lancé dans une conversation avec un correspondant invisible.
Ses écouteurs sur les oreilles, elle fait
du rameur, sur un rythme très lent qui distend la chaine, tout à sa
conversation avec son correspondant invisible.
Soudain, le mouvement de leurs lèvres et leurs expressions se synchronisent, et je comprends ce qui se passe : c’est l’un avec l’autre que ce garçon et cette fille sont en train de parler, alors qu’ils ne sont séparés que d’un mètre à peine.
Quelle étrange façon ont mes contemporains de communiquer !
Mais non, l’illusion de la synchronisation ne dure qu’un instant. Ce garçon et cette fille pourraient se correspondre mais, en fait, ils ne se regardent même pas.
Quelle étrange façon ont mes contemporains de ne pas communiquer !
7 hommes, 7 piliers masculins de la séance
de pilate. Ce doit bien être la seule salle de sport au monde où les hommes
sont en majorité dans ce genre de cours.
La prof se demande si ce miracle est dû à
son charisme personnel ou à une évolution des mentalités. Les hommes se
mettraient-ils eux aussi à travailler leurs corps en douceur et en profondeur,
plutôt que leurs seuls biscotos en surface ?