MARGUERITE ET LA BEAUTE DU MONDE

Mercredi 3 janvier 2024

Sur la façade du lycée Saint Marc rue Sainte-Hélène à Lyon, une deuxième plaque commémorant le souvenir de Marguerite Buffard-Flavien est venue compléter et préciser celle que le citoyen Lambda regardait sans vraiment lui prêter attention dans son adolescence. Les deux plaques sont intéressantes sur l’évolution des mentalités et de la mémoire de la Résistance, notamment la précision que cette résistante FTP n’a pas été arrêtée par la Gestapo mais par la Milice ou le fait que son nom de jeune fille ait été ajouté avant celui de son mari.

Magnifique figure de femme libre que cette Marguerite d’il y a quatre-vingt ans, sur laquelle Lambda prend le temps de méditer ce matin. Il trouve trace d’elle et de son ferme visage sur Wikipedia et dans une notice de l’ANACR.

Originaire du Jura, fille de deux instituteurs, élève de Jean Lacroix à la khâgne de Lyon, philosophe anti-fasciste et résistante, exclue de l’éducation nationale pour communisme, exclue du parti communiste pour trotskysme, plusieurs fois enfermée dans des camps, où elle donnait cours à ses camarades, évadée, ouvrière, paysanne, amoureuse de la vie, amusée par le fait qu’elle devait changer d’apparence dans la clandestinité, en mettant des robes fantaisie et du rouge à lèvres pour paraître le contraire de ce qu’elle était. Revenue à Lyon en mission pour les FTP en avril 44, elle y retrouve Simone, sa sœur (?) et se débrouille pour trouver un coupon de tissu rose afin de fabriquer une jolie robe à sa petite nièce. Trahie par un agent de liaison, arrêtée le 10 juin, torturée pendant trois jours dans les locaux de l’ ancienne école primaire de Lambda qu’occupait la Milice du sinistre Paul Touvier, elle préfère le 13 se jeter par la fenêtre, comme Brossolette, plutôt que de parler. Elle n’avait pas encore tout à fait trente-deux ans. Elle écrit dans une lettre :

« La beauté du monde est une grande chose, les fruits de la culture aussi. Ce sont des dieux auxquels il serait doux de consacrer sa vie, s’il n’y avait pas tant d’injustice parmi les hommes ».

Ces deux phrases paraissent au Citoyen aussi essentielles en 2024 qu’en 1944. Goûter dès aujourd’hui la beauté du monde, que nous mettons en péril, goûter encore et toujours les fruits de la culture mais ne pas oublier qu’il y a tant d’injustices parmi les hommes, lutter pour qu’il y en ait moins, même plus modestement que cette noble Marguerite Buffard-Flavien.

Il se demande aussi : quelle pensée, remplaçant le communisme des années 40 auquel cette femme a voué sa vie, pourrait nous redonner l’espoir de voir advenir un monde meilleur, le courage de se retrousser les manches en ouvrier du changement et la conscience solidaire de l’universel ? Elle est encore à naître, sans doute, mais il ne faut pas trop qu’elle tarde. Aider à son éclosion, se dit-il, peut être une tâche.

HERE COMES THE SUN

Lundi 1er janvier 24

Little darling

It’s been a long cold lonely winter

Little darling

It feels like years since it’s been here

Here comes the sun

Here comes the sun

And I say

It’s all right

Ma petite chérie

C’est un long et rude hiver de solitude

Ma petite chérie

On dirait qu’il est là depuis des années

Mais voilà le soleil

Voilà le soleil

Et je dis

Tout va bien

Comment se fait-il que cette chanson sortie en 1970 tourne en boucle dans ma tête ce début 2024 ?

Comment se fait-il que cette chanson de la venue du printemps me hante en ce début d’hiver ?

Comment se fait-il que ces paroles si simples me paraissent si profondes ?

Comment se fait-il que cet air me donne envie de chanter et de danser dès le matin à moi qui ne sais ni chanter ni danser ?

QUARANTE DEGRES SOUS ZERO

Jeudi 15 décembre 23

Le choc Munstrum Théâtre.

D’abord celui de découvrir, à partir de deux pièces, l’écriture de Copi, subversive, bouffonne, délirante, mais dégageant aussi pour le spectateur d’aujourd’hui la nostalgie d’une époque révolue de liberté rageuse, où la provocation n’avait pas pour but de faire le buzz sur les réseaux sociaux mais d’ouvrir de force les esprits et la société. Dans la deuxième, Les quatre Jumelles, Copi va encore plus loin que dans la première, L’homosexuel ou la difficulté de s’exprimer, en faisant exploser même la façon traditionnelle de raconter une histoire à travers une accumulation de scènes répétitives et parodiques de thriller policier, où les quatre jumelles en question passent leurs temps à s’insulter, se shooter, s’entremassacrer et… ressusciter aussitôt dans une allégresse panique. Une pièce carrément « injouable ».

Pourtant le Munstrum non seulement joue Copi mais le transcende. Il n’enlève rien à ces deux pièces de leur charge trash, mais par l’urgence et la précision de son travail sur le rythme, sur les masques, les costumes bouffons, les éclairages, la musique, il les amène vers des contrées inexplorées de poésie onirique.

La deuxième pièce, notamment, fait halluciner Ulysse. Dépassant la répétition mécanique de ces exécutions bouffonnes, le Munstrum le fait assister à la progression linéaire d’une agonie. « Je sens que je suis en train de mourir » s’exclament sans arrêt les personnages et c’est cette phrase que le Munstrum prend au sérieux : à travers le mécanisme bloqué de la mort qui vient, on finit par prendre pied dans le grand froid de l’au-delà, jusqu’au dépouillement ultime où les personnages (ou les comédiens) débarrassés de leurs oripeaux et de leurs rembourrages posent leurs masques sur le sol et montrent leur vrai visage. Voilà, se dit Ulysse, ce que nous montre Copi vu par le Munstrum : le jour de notre mort.

Il ne découvre qu’aujourd’hui cette compagnie incroyable du Munstrum Théâtre, fondée en 2012 par Louis Arene et Lionel Lingelser. Les deux se sont rencontrés au Conservatoire dans le cours de masque de Mario Gonzalez ( ils ont gardé la liberté du masque sans le corset de la commedia dell’arte), puis ils ont réuni autour d’eux d’autres comédiens dans l’orbite d’Omar Porras, dont ils ont assimilé le mélange de grotesque et de poésie (vu par exemple dans La visite de la Vieille Dame) pour le faire servir à leur propre univers, totalement original.

Ils annoncent un MacBeth, où ils projettent d’« affronter les ténèbres d’aujourd’hui » mais aussi de « réaffirmer la joie », comme le déclare Louis Arene lors du bord de plateau qui suit la représentation. Ok, pour voir ça, un MacBeth revisité par le Munstrum, Ulysse est prêt à faire le voyage à pied jusqu’à Mulhouse, voire même jusqu’à la lande des sorcières.

Troisième fois cette année qu’Ulysse va au Théâtre 71 : Howl 21-22, Les Forteresses, Quarante degrés sous zéro. Wahou ! Trois propositions complètement différentes mais très fortes. « Bravo, se dit Ulysse, à Armelle Vernier et à toute son équipe, pour ces trois soirées décapantes et poétiques qui ont illuminé de trois éclairs de théâtre un sombre automne. ».

UNE FEMME QUI BOIT (OU DEGAS ET MANET AU CAFE)

Ulysse a bien aimé l’idée qu’a eue cette année le musée d’Orsay de faire dialoguer sur des thèmes communs les œuvres des deux amis et rivaux, ce qui permet de se faire une idée de leur différence d’approche. Par exemple lorsqu’ils peignent une femme qui, ô scandale, à l’époque, boit seule dans un café.

La vision de Degas est la plus célèbre : on la trouve dans pas mal de manuels scolaires, à juste titre, car le tableau tient un discours expressif sur cette femme incapable d’articuler le moindre mot, tant elle est hébétée (et sur son partenaire de boisson, voire de lit, repoussé dans un coin). Moins une coupable d’alcoolisme, comme devaient sûrement le penser à l’époque les gens bien intentionnés, que la victime d’un ordre social. On est sur une banquette de l’Assommoir.

Ulysse a toujours cru d’ailleurs que « l’Absinthe » était une scène saisie sur le vif, qui témoignait de la déréliction d’une simple femme du peuple, ou une prostituée, noyant sa misère dans l’alcool. Il apprend qu’en fait, il s’agit d’une scène artificielle, où, en 1875, Degas a fait poser à la Nouvelle Athènes, place Pigalle, le café à la mode des peintres impressionnistes, une de ses modèles, Ellen Andrée, et un ami peintre, Marcellin Desboutin.

Entre parenthèses, ces deux modèles ne manquent pas d’intérêt. Ellen Andrée  s’appelait moins chiquement Hélène André. Bien que fille de bonne famille, elle fréquentait les cafés, et notamment la Nouvelle Athènes, où elle rencontra Degas. Elle causera deux ans plus tard un joli scandale en osant une pose lascive pour le Rolla de Henri Gervex (il faut aller la voir), ce qui lui permettra de lancer sa carrière théâtrale (la fine mouche a alterné entre le théâtre naturaliste et le vaudeville) et pour pas mal d’autres peintres. Elle n’avait pas froid aux yeux ni la langue dans sa poche : elle a accusé Degas d’avoir rajouté un verre d’absinthe, car Desboutin n’en buvait pas  plus qu’elle, et s’est exclamé : « Nous avons l’air de deux andouilles ! ». Elle n’avait pas dû saisir qu’elle posait pour un tableau de mœurs.

Marcellin Desboutin, lui, non plus n’avait rien d’une épave sociale. De noble naissance par sa mère, il signait parfois baron de Rochefort et avait acquis à trente-cinq ans une belle propriété près de Florence, où il recevait fastueusement la bonne société, plus Degas. Presque ruiné par le krach de 1873, ce prince de bohème fut quand même obligé de travailler, ce qui l’amena à devenir, il en fut peut-être le premier surpris, un graveur de talent. Il fréquentait lui aussi la Nouvelle Athènes.

L’année suivante, en 1876, Manet fait poser lui aussi cette chère Ellen, dans « La prune », mais pour dire quelque chose de tout à fait différent, sur la société et sur la féminité :

Si Degas exprime la violence d’un destin social, Manet est plus discret, mais finalement pas moins provocateur, quand on y regarde : j’aime, sous les grands yeux plus étonnés qu’hébétés, l’esquisse de sourire, et puis la cigarette à la main, le rose délicat de la robe, le joli tortillon fumeux de la coiffe du chapeau. Pas une épave, mais un peu plus une femme libre. Elle boit seule au café, elle s’en amuse, si ça ne plaît pas, tant pis ! Et si c’était Manet le plus moderne des deux ? En tout cas, Ellen n’a pas trouvé qu’elle avait l’air d’une andouille, c’est déjà ça !

LE GAINSBOROUGH DE GAINSBOURG

« Quelle nostalgie, me textote mon vieux pote Ulysse, en me transmettant cette archive de l’INA, « quelle nostalgie de revoir ce playback autour d’un piano ouvert (ah, la téloche des années 70) et de réécouter en leur donnant un sens nouveau les paroles de cette chanson, en ce dimanche d’été où le Gainsborough de Gainsbourg est elle aussi partie pour une autre traversée.. »

Et il a raison, le bougre! Ah la nostalgie des années 60 que ni lui ni moi n’avons vraiment vécues (nous n’étions que des enfants), lorsqu’elles avaient le sourire de Jane B. susurrant le refrain de « 69, année érotique ».

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KUNDERA EST MORT, VIVE MORETTI

12 juillet 23

Ulysse apprend la mort de Milan Kundera, à l’âge de 94 ans. Il n’a pas lu (peut-être à tort) les derniers romans, écrits directement en français et plus secs, même s’il a continué à les acheter rituellement. Mais il est triste de voir disparaître l’auteur de ses vingt ans, l’un des premiers à l’avoir fait rêver sur la maturité.

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LA DIERESE SUR BOHEMI-EN

Vendredi 6 janvier 23

Le jeune Arthur vient devant toute la classe lire le poème qu’il a choisi, « Sensation » de Rimbaud. Bon choix. Le professeur Normal aimerait l’en féliciter, malheureusement l’Arthur d’aujourd’hui écorche les deux derniers vers  de son illustre aîné :

Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien

Par la Nature – heureux comme avec une femme !

Il ne respecte ni le e prononcé de une devant femme, ni la diérèse sur « bohémien ». Lorsqu’un de ses camarades lui en fait la remarque, Arthur s’exclame : « ah oui, bohémi-en », en la marquant trop, pour montrer qu’une diérèse n’a d’après lui aucune valeur poétique, au contraire. Alors le prof Normal saisit la balle au bond et la lui relance d’une question détournée : « A ton avis, jeune Arthur, les bohémiens étaient-ils une catégorie de gens très respectés, surtout dans le monde bourgeois où vivait Rimbaud, et qui ressemblait à celui de la vieille ville de Maintes, où tu vis avec la majeure partie de tes camarades ?

– Non.

– Et si c’était justement pour cela que la diérèse sur ce mot a un sens subversif, parce qu’elle donne plus d’ampleur, de dignité et de noblesse, à ceux qui en sont privés dans la société ? A ton avis, pourquoi d’après Rimbaud les bohémiens sont-ils plus que les autres dignes de la diérèse ?

– Je ne sais pas.

– Parce qu’ils sont des vagabonds, jeune Arthur, des voyageurs avec un V majuscule, comme le jeune poète fugueur dont tu portes le prénom rêve de l’être au moment où il écrit ces vers. Les bohémiens sont à ses yeux les derniers des nobles nomades alors que les bourgeois de Charleville ou de Maintes ne seront jamais que des sédentaires. Tu comprends la valeur de cette diérèse ? ».

Oui, il semble au vieux professeur que le jeune Arthur comprend un peu, et ses condisciples aussi. C’est pourquoi le fantôme du poète aux semelles de vent, qui assistait à cette conversation au fond de la salle de classe, lui balance un sourire sardonique, avant de s’éclipser en claquant la porte, dans un grand courant d’air qui réchauffe un peu l’âme du pédagogue aux semelles de plomb. Mais ce n’est peut-être qu’une sensation.

HOUELLEBECQ LE BAS DU FRONT POPULAIRE

Jeudi 5 janvier 23

Le citoyen Lambda rapporte à ses amis que la grande mosquée de Paris vient de porter plainte contre les propos que Houellebecq a tenus lors son entretien avec Onfray dans la revue « Front Populaire ». Et, ajoute Lambda, ce qui est rapporté de ces propos est effectivement consternant. Il leur donne lecture de quelques passages : « Quand des territoires entiers seront sous contrôle islamique, je pense que des actes de résistance auront lieu. Il y aura des attentats et des fusillades dans des mosquées, dans des cafés fréquentés par les musulmans, bref des Bataclan à l’envers». Ou encore : «le souhait de la population française de souche» n’est pas «que les musulmans s’assimilent, mais qu’ils cessent de les voler et de les agresser. Ou bien, autre solution, qu’ils s’en aillent».

«Oui, soupire Lambda, débile et consternant, un peu comme les propos antisémites de Céline dans les années 30. Quelles seront les années 40 de notre génération ? ».

Ulysse trouve que Houellebecq fait penser à Dantec dans les dernières années : même dégradation physique, même consommation de drogue, même propension à se prendre pour un prophète. « Fréquente-t-il encore la société française, reprend Lambda, ailleurs que dans les vidéos conspirationnistes sur You tube, connaît-il encore les lycées, les cafés, les salles de sport, où, quoi qu’on en dise, et c’est cela qui fait chier aussi bien les salafistes que les identitaires, les gens vivent assez harmonieusement les uns avec les autres dans la « zone grise » ?

-A-t-il seulement, s’indigne le Bûcheron, fréquenté les cafés pendant la Coupe du Monde de foot ? ».

Comment parler d’un pays quand on n’en partage pas les passions ?

MONET/MITCHELL

Mardi 3 janvier 23

En 1917, pendant que les humains autour de lui s’entredéchirent dans la guerre mondiale, le vieil Impressionniste cherche à atteindre l’universel en restreignant son regard à un coin d’étang, sur lequel il expérimente sans cesse, finissant par évacuer totalement le ciel qui avait pourtant inspiré tant de merveilles à ses prédécesseurs pour ne plus garder que de la végétation dans de l’eau.

Cinquante ans plus tard, en 1967, l’Américaine d’avant-garde s’installe à Vetheuil, tout près de Giverny. Là, elle refuse de peindre sur le motif, de platement reproduire le paysage du bord de Seine qu’elle a sous les yeux, alors même qu’elle le trouve beau : d’abord, sans autre matériel que ses yeux et son coeur, elle le regarde, longuement, intensément (restant en cela une figurative), s’interdisant de peindre pour mieux s’emplir de « feelings » ; ensuite seulement, tournant le dos au paysage extérieur, elle se précipite vers sa toile pour essayer d’y recomposer le paysage intérieur de ses émotions. L’abstraction devient alors le mécanisme dont sa mémoire absorbe l’émotion procurée par le paysage réel pour la rendre en traits et en couleurs, en quelque sorte la « digestion » du regard dans le tube de la mémoire.

« Les poèmes, la musique, les paysages et les chiens me donnent envie de peindre et peindre me donne envie de vivre. »

Une série touche particulièrement Ulysse : « La grande vallée », que Mitchell a commencée en 1983 à la suite de la mort de sa sœur, Sally, et qui comprend seize groupes de toiles, le plus souvent en diptyque ou en triptyque. L’artiste ne se contente pas d’y peindre, pour se consoler, un souvenir d’enfance heureux. Elle continue dans le deuil à explorer son territoire intérieur, en y mêlant au moins trois souvenirs d’enfance différents : d’abord bien sûr celui du coin de nature où elle passait des heures entières avec sa sœur morte lorsqu’elles étaient petites filles, mais aussi celui transmis par le cousin disparu d’une amie chère, qui répétait qu’il n’éprouvait plus que le désir d’y retourner avant de mourir, et même, peut-être, encore plus fou, encore plus sensitif… un souvenir d’enfance de son chien ! Autrement dit, ce que Mitchell peint, dans ce paysage de la « Grande Vallée » à la fois concret et imaginaire, c’est non seulement la façon dont un enfant ou un animal se jette corps et âme dans la nature qui l’environne mais aussi celle dont un agonisant peut éprouver l’ultime nostalgie de cette plongée en apnée dans la vie.

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