Samedi 9 février 19
Spendide mise en scène de Robert Lepage avec la troupe du Soleil à la Cartoucherie.
Le propos de ce premier volet de la trilogie explore plus la réalité contemporaine des junkies de Vancouver que l’histoire des peuples premiers. J’attends la suite.
Mais je garde déjà dans la tête des images visuelles très fortes :
Les colonnes du sous-sol d’un musée devenant les troncs d’une forêt attaqués à la tronçonneuse par des ouvriers de chantier,
Le récit de la rue Hastings et du commerce de l’opium comme arme culturelle de l’Occident contre la Chine, puis de la Chine contre l’Occident, tandis que toute la troupe danse une chorégraphie paisible de Chi Qong,
Un canoë qui monte et qui se renverse quand le jeune Indien embarque l’artiste peintre dans l’essai du psychotrope,
Enfin, dans la scène finale, tous les paumés qui viennent trouver un abri dans l’atelier de l’artiste solitaire en train de peindre.
La virtuosité des changements de lieux permet de dire le monde moderne aussi efficacement et plus poétiquement que le cinéma.