Profitant de cette période de vacance et de disponibilité, j’ai entamé la lecture de l’essai de Naomi Klein Tout peut changer. Lecture extrêmement stimulante parce qu’elle fait du réchauffement climatique (et des catastrophes qu’il annonce) la meilleure chance dont nous disposons de rompre avec un système économique, le capitalisme dans sa version néo-libérale, qui est en train de bousiller non seulement les sociétés humaines mais la terre elle-même.
N. Klein rappelle, dès l’introduction, l’urgence de ce changement : certains scientifiques affirment que, si nous voulons rester dans la limite d’un réchauffement à 2° (qui va déjà provoquer pas mal de bouleversements), il faut réduire significativement les émissions de GES d’ici à 2017. La « fenêtre » est donc en train de se refermer sous nos yeux. Au delà, il faudra envisager d’autres scénarios : réchauffement de 4° ou même de 6° (quelles catastrophes pourraient-ils amener?).
D’autant plus intéressant pour nous, Français, que la 21ième conférence sur le climat doit avoir lieu fin 2015 à Paris. On peut craindre que la prolifération de de grands discours y vienne, comme d’habitude, cacher l’absence de décisions véritablement contraignantes.
Les années qui viennent sont décisives, pour notre génération et surtout pour les suivantes. C’est aujourd’hui que demain et après demain se dessinent.
Et moi, je me demande : quelle peut être la réponse d’un romancier? Comment imaginer ce qui devrait se produire, ce qui pourrait se produire, ce que nous allons laisser se produire? Comment répondre à ce slogan-défi : « Tout peut changer » (en anglais : « This changes everything »)?
Après avoir imaginé le passé, imaginer le futur? Et, parallèlement, raconter le présent (son impossibilité à changer)?
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