« JE VEUX QUE NOTRE-DAME SOIT RECONSTRUITE DANS LES CINQ ANS »

Jeudi 18 avril 19

Si notre Président l’a dit, il n’y a plus qu’à s’exécuter.

Pourtant, le temps des cathédrales n’est-il pas précisément celui qui échappe au « je veux » individuel (fût-ce celui des puissants qui nous dirigent) ? N’invite-t-il pas à penser une œuvre si colossale qu’elle dépasse la simple génération humaine et oblige à se relier aux générations à venir dans la permanence d’un projet ?

A ne pas dire « je veux », ni « dans les cinq ans » mais « nous allons tous » et « en prenant autant de temps qu’il faudra » et « en choisissant la solution pérenne qui nous paraîtra la meilleure » et « en faisant modestement du mieux dont nous sommes capables ». Bref, le contraire de ce volontarisme politique qui ne cache souvent que l’aboulie politicienne.

Cette reconstruction de Notre-Dame ne pourrait-elle être une invitation à s’emparer, avec la même volonté modeste de travailler dans le long terme, des autres chantiers tout aussi urgents du monde actuel ?