Jeudi 25 avril 19
Musée Tomi Ungerer, rempli de gamins bruyants (sauf… les salles du bas, consacrées à l’érotisme, si bien que même les petits délires SM de maître Tomi paraissent reposants).
L’exposition actuelle permet de mettre en relation deux praticiens impénitents du dessin sous toutes ses formes : Ungerer lui-même, et son diadoque alsacien, tout aussi divers et tout aussi passionnant, Blutch. J’aime ces deux types, qui ne prétendent humblement pratiquer qu’un art mineur mais qui le font avec une ambition majeure. Ce qui fait me jubiler, c’est qu’à la fois ils explorent leur imaginaire personnel et sont en lien avec l’extérieur, avec l’actualité et avec les autres artistes, qu’ils s’approprient pour leur rendre hommage. Deux expérimentateurs permanents que je rapprocherais de Basquiat et Schiele vus l’automne dernier à la fondation Vuitton.
L’expo met en valeur la dimension satirique de Blutch mais aussi sa dimension poétique, notamment dans ses affiches de film.

Quant à Ungerer, comment résister à ses grenouilles découvertes par Syl dans la petite boutique du musée, en train d’expérimenter avec un enthousiasme communicatif les variations les plus élastiques du Kama Sutra ?

J’étais un peu fatigué mais ces deux Alsaciens un peu dingues m’ont redonné la pêche !